Qu'attendre d'un psychanalyste dans le champ des psychoses ? Deuxième tour. 2021-2022

Par Elsa Caruelle-Quilin

Il me semble nécessaire de poser la question autrement, pour des raisons que j'ai déjà dites : la spécification de la psychanalyse structurée par l'expression « dans le champ des psychoses » me semble refouler la radicalité de l'expérience analytique. En lisant l'étymologie de radical, la racine donc, notamment la racine d'un mot, je tombe sur la définition des lettres radicales. Je vous la donne telle quelle, parce que c'est quand même très intéressant : « lettres du mot primitif, qui passent dans les dérivés ». La radicalité, ce n'est pas seulement ce qui persécute nôtre modernité... Je pose comme pierre d'attente la question de la radicalité du psychanalyste. J'insiste donc pour rectifier la question : «qu'est-ce que la psychose nous apprend de ce qu'on attend d'un psychanalyste ? »


Notre hypothèse, c'est que la psychose ne spécifie pas mais qu'elle radicalise ce qu'on attend d'un psychanalyste, que la psychose peut nous enseigner le réel que notre vérité forclos, nous enseigner le réel du transfert, à différencier donc de sa vérité. Qu'est ce que la psychose nous apprend de ce qu'on attend d'un psychanalyste, donc ? Nous avons répondu l'année dernière : la construction de l'espace et du temps.


Ce sera donc le deuxième tour cette année. Je vous propose une deuxième construction : la vie et la mort dans le transfert, la vie et la mort comme ce que nous apprend la psychose de ce qu'on attend d'un psychanalyste.

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